lunes, 26 de octubre de 2009

La Santisima Muerte



Chers amis,

La Mediateca del Sur vous invite à célébrer avec nous, une des traditions des plus anciens et énigmatiques de notre continent, principalement du Mexique, « Le jour des morts ».

Fête d’origine précolombienne, puis transformé et adapté à la religion chrétienne, le jour des morts est une célébration qui n’a jamais laissé d’exister au Mexique. Un jour pour nos réunir et pour honorer nos défunts, tout en mangent, en buvant et en dansant.
A partir du syncrétisme primaire entre les traditions précolombiennes et les traditions espagnoles, toute une série des transformations et de nouveaux éléments ce sont ajouté à cette célébration. Un fait qui a permit, jusque à nous jours, de prolonger et continuer la célébration à la morte.
Tout ce mélange de traditions ont permis que a l’heure actuelle au Mexique, existe un véritable culte à la « Sainte Mort », un phénomène qui commence à ce répandre par tout le pays et dans touts les secteurs de la société.

Nous vous invitons donc à découvrir, à travers le documentaire « La Santa Muerte en Tepito » du réalisateur Gerardo Cabrera et l’expo photo (transformé par nous en installation) d’Annick Donkers et Elizabeth Andriopulos, un des divers visages du culte à « La Santisima Muerte ».


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« La Santa Muerte en Tepito »

Réalisation : Gerardo Cabrera
Pays de production : Mexique
Année: 2007
Durée: 20 minutes
Version: VO esp. st- ANG

Synopsis
Chaque premier jour du mois plus de 5 mille personnes se réunissent à prier dans la rue, en face d'une image qui représente à la mort, ils l’appellent “La Sainte Mort”. L'endroit de réunion est “Tepito”, un des quartiers les plus dangereux du Mexique dû à la vente de drogue et de toute sorte de trafique. Mais ce jour là, Tepito est en trêve pour que les adeptes provenant d'autres parties de la ville et du pays, puissent accéder à l’autel.
Ce film révèle l'intérieur de ces visiteurs, ses croyances, ses nécessités et les "miracles" que cette Sainte leur a accordés.


“Expo - La Santisima Muerte”

- Annick Donkers http://www.annickdonkers.com/
- Elizabeth Andriopulos



lunes, 13 de julio de 2009

Ensemble Wabaruagun: chants des Caraïbes noirs ou « un chef d'œuvre du syncrétisme »


À cette occasion, la Mediateca del Sur veut consacrer un espace-temps de ses activités à l'Honduras en vous présentant un travail musical extraordinaire du peuple Garifuna, qui malgré les ruptures, conquêtes et oppressions a su conserver et faire évoluer son identité ancestrale sans perdre l'essentiel de sa musique : le rituel.


Nous voulons également manifester notre solidarité envers la population du pays à cause des récents faits politiques qui ont ému le monde entier.


Nous croyions que l'époque des dinosaures en Amérique Latine était déjà passée, époque où l'on renversait des gouvernements comme des tortillas et on se moquait de la volonté des peuples qui avaient élu leurs représentants à travers le vote directe, par des élections démocratiques.


Nous regardons avec peur le Honduras en Amérique Centrale, où le président à été déplacé de ses fonctions par la force, kidnappé et déporté à un pays voisin. Les garanties constitutionnelles sont interrompues, les médias de communication fermées ou intimidés par la présence des militaires et il y a de plus en plus de cas d'abus et de répression contre la population.


Plusieurs organismes internationaux tels que : l'UNASUR, OEA, ALBA, ONU, UE et MERCOSUR ont manifesté leur refus absolu au coup d'état mené par les oligarchies locales et exigent le retour du président Manuel Zelaya à Tegucigalpa.


Toute notre solidarité est avec nos frères de Honduras à ces heures d'instabilité, et notre soutien s'adresse à leur lutte pour un pays plus juste.


La MdS a une véritable boîte à surprises parmi ses CD. Autant en bruits, mélodies et silences comme en texte de recherche anthropologique sur l'univers sonore et ritualiste du peuple Garifuna, peuple né du mélange des indiens caraïbes Kallinago, des esclaves provenant du Congo et l'Angola et des premiers colons français, anglais et espagnols tout au long du XVI ème siècle.


La compilation contient 12 enregistrements qui montrent une partie des festivités et rituels pratiqués par le Garinagu (pluriel de Garifuna) depuis quelques siècles.

Les morceaux choisis sont interprétés dans des cérémonies funèbres, des bals et des possessions.


La mort a toujours intrigué et séduit l'être humain ; les Garinagu ont un représentation très particulière de l' « au-delà ». Le Dügü (premier morceaux du Cd) est une danse qui signifie littéralement «piétiner la terre» et s'exécute en traînant les pieds sur le sol, comme pour l'aplatir, en suivant des motifs hélicoïdaux. C'est une cérémonie consacrée aux ancêtres et à leurs «anniversaires de mort» ou cabo de año.


La préparation de cette cérémonie se fait pendant toute l'année et toutes les personnes apparentées au défunt se déplacent au lieu d'enterrement pour chanter et danser pendant toute une nuit. Cette cérémonie est la principale adoration funéraire de ce peuple.


Chez les Garinagu il y a une sorte de hiérarchie appliquée aux morts : au dessus sont ceux qui viennent de quitter ce monde, après, ceux qui deviennent des âmes, ceux qui sont devenus gubidas (saints) et finalement ceux qui sont déjà des esprits.


Le Chaman ou Buyei, a un rôle très importante dans le rituel comme dans la musique. Dans le Dügü c'est le Buyei qui invoque les esprits avec le chant et qui prend la Maraga, instrument qui ressemble aux maracas (Il s'agit de calebasses de diverses tailles qui portent à l'intérieur des grains qui représentent les voix des âmes invoquées).


Les danses profanes sont aussi reprises avec une religiosité étrange et médusante, c'est le cas du Gunchei, le seul thème païen provenant d'Europe et notamment de la «quadrille» française qui inclue même des mots en ancien français dans ses refrains.


Le chant féminin a une place importante, surtout pour les Oremu egi ou chant du manioc. Ce sont des prières chantées lors de l'élaboration du pan de manioc, généralement pendant la nuit.


Nous pourrions continuer, mais nous vous laissons avec la curiosité en éveil et le désir de nous rendre visite pour découvrir ce travail.

martes, 9 de junio de 2009

lunes, 30 de marzo de 2009

Junta luz (lumière de mai) Juan Gelman


Lumière de mai» ou «Junta Luz»

Une paire de cérises nous accueillent en plein milieu d'un blanc très large, après, tout le reste est poésie.

Cette oeuvre bilingue (français – espagnol) publiée par la maison d'édition «Le temps des cérises» nous offre un des plus beaux monuments littéraires nés du coeur et de la pensée du poète argentin Juan Gelman.

«Junta Luz» ou «Lumière de mai» est un oratoire à la vie ; ce n'est pas dieu, c'est la prière, le chant de celui qui ne peut pas oublier, de celui qui ne veut pas oublier.

 Oeuvre qui date de 1982, elle est dévenue un des chants d'amour les plus célèbres du xx siècle : le chant de la mémoire et de la rébellion des Mères de la Place de Mai, leur lutte, leur résistance, leur histoire.

Traduit au francais par  Monique Blaquière, cette oeuvre exemplifie la force creatrice dans l'oeuvre de Gelman, qui n'appartient pas seulement au publique hispanophone, mais aussi à la francophonie.

L'oeuvre reprend la structure de l'opera pour mettre en scène quatre espaces clefs à travers lesquels le poète dévoile son texte:


 «Je vois la scène ainsi:

    * au premier plan à droite : l'orchestre

    * au premier  plan à gauche : la mère et le choeur

    * au second plan à gauche, derrière la mère et le choeur :  l'arbre de la vie, qui est aussi la pyramide de la place de mai, les mères autour

    * second plan à droite, plus élevé (que le précédent), une espèce de deuxième scène avec des constructions où apparaissent les flashs»


Gelman nous offre une alchimie entre la mémoire de la chanson reprimée et le questionnement existentielle, qui trouve comme seul abris l'écriture et comme seule réponse le poème.

Ses personnages sont des êtres d'une dimension symbolique qui entrent dans un jeu constant de transformations, invocations et réponses. La mère, qui est aussi la terre, ou bien la veuve noire, montée en colère avec son ventre kidnappé; le fils, le disparu, la lumière de mai, l'enfant qui dort et l'homme observé depuis ses propres entrailles ; et le pouvoir : cette sale machine de stupidité insatiable qui se voit représentée par la «Junta Militar» de la dictature qui a eu lieu dans l'Argentine des années septante - quatre-vingt.

La musique aussi assume un rôle capital, car Gelman l'évoque et la mélange avec originalité, en passant par la musique pre-hispanique, la musique chorale et le hard-rock, pour générer des diverses correspondances et des atmosphères tant intenses comme subtiles.

La vie et la mort deviennent la même chose dans ce chant et dans  le temps est l'espace que le lecteur pourra consacrer a cette oeuvre majeure de la poèsie latinoaméricaine.

Dans la «Mediateca del Sur» vous pourrez aussi trouver quatre autres ouvrages de cet auteur :

 

En Espagnol: «Valer la pena» et «País que fue será»

En Francais: «Opération amour» et «Salires de l'impie»

jueves, 5 de febrero de 2009




Haïtiens Troubadours

La Mediateca del Sur a encore fait une très belle découvert, et nous y sommes sûrs que ça va beaucoup vous plaire.


Il s’agite cette fois-ci d’une perle musicale venu directement d’Haïti.
Voila donc, Haïtiens Troubadours, un album essentiel, d’une excellente qualité; enregistré par Jacob Desvarieux membre du mythique groupe Kassav.
Ce projet, regroupe (au meilleur style du Buena Vista Social Club) des musiciens tels que Gracia Delva, Michael Benjamin, Michel Martelly, Tonton Bicha, Jackito, Beethova Obas, Jude Jean, et encore d’autres artistes, qui constituent l’avant-garde de la musique haïtienne et des Antilles.

Haïtiens Troubadours est un album débordant des sons festifs, joliment fusionnés d’une douce mélancolie, et de textes qui font preuve de l’existence d’une poésie populaire et chaleureuse, qu’avance généralement au rythme du banjo, du tré, du manoumba (instruments musicaux introduits en Haïti par des paysans coupeurs de canne revenus de Cuba) de la guitare et du chant, et encore des autres incursions, qui effleurent des rythmes comme le Zouk, la Salsa, la Soka, et qu’ illustrent parfaitement la diversité musicale antillaise.
Cet album est donc un vrai bijou, et un excellent début pour se lancer à la découverte des Troubadours haïtiens.


Venez vite le découvrir à La Mediateca del Sur.

miércoles, 14 de enero de 2009




Les Poèmes de l’Offense
(Los poemas de la ofensa)

!!! Attention !!!
Cette chronique littéraire porte le virus électronique X 504






50 ans après sa création en Colombie, le Nadaisme est encore un puant crachat au visage de dieu, et sur le masque de la conformité et du traditionalisme littéraire.

A partir du premier manifeste Nadaiste (1958), écrit par «Gonzalo Arango», la poésie colombienne a été violée systématiquement (heureusement), et dans ses caleçons tricolores on peut encore voir les taches de sang de la génération du néant.

Le nadaisme, première avant-garde contre-culture en Amérique Latine, inspiré par la génération beat et par le philosophe colombien Fernando González, pris la résolution de tout renverser, dans un pays où le conservatisme politique, éclipsait complètement l’idée d’un nouveau paysage culturel (avec des exceptions, comme le magazine Mito).

En 1967, les nadaistes organisent leur premier concours de poésie, et décernent le prix “Cassius Clay” au livre “Los Poemas de la Ofensa” de l’écrivain X-504.
Cet livre est considéré actuellement comme une des ouvres plus importantes de la poésie colombienne du XX siècle.
Los Poemas de la Ofensa, à travers d’un lyrisme renouvelé où cohabitent des images chargées d’érotisme et des questionnements existentiels, proposent un voyage initiatique divisé en six cycles :

La première partie, « Averiguaciones de la Poesia » cycle constitué de quatre poèmes, qui révélant une quête d’identité en proie des racines perdues, et d’une robuste nature engendrée par le mythe.
Ce voyage mystique et décharné culmine (après quatre autres terribles saisons) avec « Aproximacion a la Muerte », moment définitive de libération où l’homme prend conscience de sa condition, et décide, courageux, d’affronter son destin a n’importe quel prix :


…Voici soudaine arrive la mort
accompagne des ses six enfants,
parmi lesquelles trois males et trois femelles.

Je la regarde fixe aux yeux, en crachant sur sa figure
et elle m’injure par-dessus de son manteau râpé.

Méchante mort, méchante mort

Si, six fois je t’ai mis enceinte
Sept fois je le accomplirai


« Los poemas de la ofensa » est toujours un livre révélateur, d’une esthétique formelle, mais étrange, construit à travers d’une laborieuse recherche onirique, où s’apprécie la virtuosité et l’énigmatique personnalité de X-504, qui un jour nous à dévoilé que:
« Le secret de mon style tiens à que j’écris nu ».

Autres livres en relation avec le Nadaisme, que vous pouvez trouver à la Mediateca del Sur :

. ANTOLOGIA POETICA - Jaime Jaramillo Escobar
. POEMAS - Jaime Jaramillo Escobar.
. VIAJE A PIE - Fernando González.
. MANIFIESTOS NADAISTAS - Antologia (Prologo de Eduardo Escobar)